Au fil des années, j’ai appris à apprécier les petits bonheurs parce qu’à bien y réfléchir, ce sont ces petits moments qui vous apportent le Bonheur avec un grand B.
Chercher à être heureux en permanence est illusoire. Surtout pour un auteur. Le doute, les prises de tête, les ratures sont les trames du découragement mais les lignes blanches se noircissent inévitablement avec le temps. Ce temps qui nous permet d’effacer les mauvais souvenirs, ces tâches que nous voulons voir disparaître. Ce temps qui efface les erreurs des fils de notre vie.
Au fil de l’écriture, j’ai appris que ces petits bonheurs m’avaient transmis la force de surmonter cet angoissant syndrome de la page blanche. Un bonjour de mon voisin, un appel de ma mère, un baiser de mon amour suffit à illuminer ma journée. Je n’ai pas besoin d’un soleil éclatant, j’ai le sourire de mes enfants.
Trouver la joie dans ces petits instantanés que procurent le quotidien me donne vraiment l’impression de profiter de mes journées et ainsi de vivre pleinement mes passions.
Je puise dans l’odeur de l’herbe fraîchement coupée, dans le roucoulement matinale des tourterelles ou dans les vagues grises de la mer les idées qui feront – ou pas – partie de mon futur roman. Je tisse, je couds, je tricote des phrases pour mon plaisir et ce patchwork de mots et d’images m’amène une joyeuse sérénité.
Et puis, un jour, un Grand Bonheur naît. Un autre coeur s’est ajouté à ceux qui battent déjà dans ma poitrine. Je me dis alors que le temps a définitivement effacé la grisaille imprégné dans le tissu de mon âme. Ce nouveau grand moment vient compléter ma collection de petits mouchoirs qui essuient mes larmes de Bonheur.
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